Aujourd'hui l'être humain est confronté à un étrange paradoxe: le défi à l'authenticité dans un monde terriblement normé, où l'image de soi est codifiée, modélisée, y compris en développement personnel.
Il en résulte une terrible perte de sens.
Plus que jamais la citation d'Oscar Wild "soyez vous-mêmes, tous les autres sont déjà pris" est d'actualité. Mal revendiquée sur les réseaux sociaux, exploitée par les gens du marketing, il s'ensuit une course à l'authenticité dans un contexte de peur sociale.
Que signifie "sois authentique, sois toi-même et le monde te suivra" dans un cadre autant régulé où le leadership, le charisme sont modélisés?
Depuis les années 80, différentes expériences ont révélé une augmentation de la tendance au narcissisme.
Le regard est autocentré, avec en toile de fond ces revendications sur les réseaux sociaux : regarde comme je suis beau(belle), je suis doué(e), j'ai du succès dans tout ce que j'entreprends, j'influence les autres.
Naissent ainsi de nouveaux besoins: se voir reconnaître sa supériorité, conférer des avantages, entrer dans une ère de la domination de l'autre, alors que l'évolution des courants de pensée tendait à être dans une démarche plus égalitaire des rapports dominants-dominés.
Naissent ainsi de nouvelles sources de peur, et des constats effroyables pour tout un chacun, des questions qui tournent en boucle, auxquelles s'associe tout un cortège d'affects désagréables, voire paralysants (peur, frustration, colère, dégoût de soi, anxiété, stress, apathie, états dépressifs...)
De manière traditionnelle, on considère que l'estime de soi repose sur trois piliers: l'amour de soi, l'image de soi et la confiance en soi, c'est-à-dire dans sa capacité à agir. Un manque de confiance en soi amène à différer des actions, à être en permanence stressé, à redouter l'échec et à nier la possibilité d'une réussite.
Les personnes semblant avoir une haute d'estime d'elle-même, qu'on apparente parfois à l'égo, peuvent souffrir d'un "déficit" dans un de ces piliers.
L'estime de soi est une notion fluctuante.
Objectif: renforcer son estime de soi
L'estime de soi commence par une évaluation subjective de soi dans une approche globale
L'estime de soi est classiquement définie comme une manière de se voir, de s'attribuer ou non de la valeur. Dans les définitions les plus communément admises manque parfois l'approche liée à la façon de se traiter.
Les personnes ayant peu d'estime d'elles-mêmes se privent de beaucoup de bénéfices liés au bien-être et à la réussite.
De nombreux ouvrages proposent des méthodes pour parvenir à renforcer son estime de soi.
Si elles sont intéressantes, elles ne vous offrent pas la possibilité de vous approprier votre propre image.
L'être humain pour se juger se compare. Dès lors, quand vous portez un regard critique sur vous, que vous évaluez vos qualités et vos défauts, quels paramètres intégrez-vous dans votre équation?
Sommaire:
Le concept de l'estime de soi
Le philosophe et psychologue américain William James est le premier à avoir utilisé le concept de l'estime de soi, qu'il définit comme étant de deux sortes:
- la satisfaction de soi;
- le mécontentement de soi;
L'être humain a tendance à surévaluer ses compétences, son intelligence, sa dimension agréable dans un contexte social etc.
En réalité, cette autoévaluation est fragile et ne résiste pas à la confrontation à la difficulté et à l'inconnu.
Se challenger, sortir de sa zone de confort, une personne a l'estime de soi basse en est incapable et passera le plus clair de son temps à se protéger des situations difficiles plutôt qu'à passer à l'action pour s'accomplir en tant qu'individu.
L'estime de soi: comprendre comment ce concept est biaisé pour la renforcer
Aujourd'hui l'être humain est confronté à un étrange paradoxe: le défi à l'authenticité dans un monde terriblement normé, où l'image de soi est codifiée, modélisée, y compris en développement personnel.
Il en résulte une terrible perte de sens.
Plus que jamais la citation d'Oscar Wild "soyez vous-mêmes, tous les autres sont déjà pris" est d'actualité. Mal revendiquée sur les réseaux sociaux, exploitée par les gens du marketing, il s'ensuit une course à l'authenticité dans un contexte de peur sociale.
Que signifie "sois authentique, sois toi-même et le monde te suivra" dans un cadre autant régulé où le leadership, le charisme sont modélisés?
Depuis les années 80, différentes expériences ont révélé une augmentation de la tendance au narcissisme.
Le regard est autocentré, avec en toile de fond ces revendications sur les réseaux sociaux : regarde comme je suis beau(belle), je suis doué(e), j'ai du succès dans tout ce que j'entreprends, j'influence les autres.
Naissent ainsi de nouveaux besoins: se voir reconnaître sa supériorité, conférer des avantages, entrer dans une ère de la domination de l'autre, alors que l'évolution des courants de pensée tendait à être dans une démarche plus égalitaire des rapports dominants-dominés.
Naissent ainsi de nouvelles sources de peur, et des constats effroyables pour tout un chacun, des questions qui tournent en boucle, auxquelles s'associe tout un cortège d'affects désagréables, voire paralysants (peur, frustration, colère, dégoût de soi, anxiété, stress, apathie, états dépressifs...)
De manière traditionnelle, on considère que l'estime de soi repose sur trois piliers: l'amour de soi, l'image de soi et la confiance en soi, c'est-à-dire dans sa capacité à agir. Un manque de confiance en soi amène à différer des actions, à être en permanence stressé, à redouter l'échec et à nier la possibilité d'une réussite.
Les personnes semblant avoir une haute d'estime d'elle-même, qu'on apparente parfois à l'égo, peuvent souffrir d'un "déficit" dans un de ces piliers.
L'estime de soi est une notion fluctuante.
Déterminer si son estime de soi est en baisse
Les premières questions que vous pouvez vous poser:
Cette liste n'est pas exhaustive.
Améliorer son estime de soi passe par l'acceptation et l'autocompassion
L'estime de soi repose sur une forme de validation de qui l'on est, avec ses défauts, ses qualités, ses faiblesses, ses limites.
Cela suppose de parvenir à se traiter avec bienveillance.
Se traiter avec bienveillance s'avère difficile pour les personnes prisonnières des étiquettes qu'elles ont reçues dans l'enfance et des injonctions parentales.
Bien souvent les schémas parentaux ont construit une identité dans la négation des valeurs propres à l'enfant, de ses traits de personnalité, de ses pulsions, passions, pôles d'énergie et de ses capacités d'autonomie et de responsabilisation.
Plus tard, divers évènements, divers contextes de vie et environnement, ont pu créer de nouvelles croyances limitantes.
Augmenter son niveau d'estime de soi: faire le lien entre image de soi et estime de soi
Avoir une bonne image de soi est un composant essentiel de l'estime de soi
Pour être accepté au sein de ces nouvelles "tribus" que constituent pour son instinct grégaire les réseaux sociaux, l'individu doit se forger une image de soi en conformité avec les modèles et les stéréotypes véhiculés par les médias et les groupes auxquels il appartient.
Les contraintes de la pression sociale sont excessivement lourdes à supporter.
La pression porte sur l'apparence, la façon d'être, de se comporter, les valeurs affichées comme la manière de penser. Pèse également dans la balance comme élément de comparaison la réussite financière ou professionnelle, avec ce qu'on appelle parfois le fameux "smic Linkedin".
Quand Jacques Séguéla parlait d'avoir une Rolex à 50 ans comme signe extérieur de réussite, aujourd'hui la génération Z prône le smic à 10 000 euros pour deux heures de travail par semaine et Dubaï comme lieu de résidence.
Se comparer devient une source de traumatisme. C'est quelque chose qui revient d'ailleurs régulièrement dans mes accompagnements d'entrepreneur.
Les échanges que je peux avoir m'amènent bien trop souvent à constater qu'aucune délimitation de frontière n'est posée entre le "soi social" et son identité réelle.
De même, l'image virtuelle vient bouleverser une estime de soi fragilisée par la peur sociale.
Dans une société où le culte de l'image de soi est portée à son paroxysme, les doutes, les complexes poussent à fuir le regard des autres. L'anxiété sociale est aggravée et cela réduit le champ de liberté de nombreuses personnes, qui n'osent plus agir.
Une baisse de l'estime de soi amène à avoir peur quand on confronte son image aux autres
Il peut sembler difficile d'avouer qu'on puisse avoir peur des autres et pourtant cette peur" menace" tout le monde à un moment donné de sa vie.
C'est ainsi que vous pouvez vous être surpris de ressentir les signes physiologiques caractéristiques de la peur, comme les mains moites, le cœur qui palpite un peu fort, les jambes tremblantes, la gorge nouée, l'estomac qui se soulève, le mal au ventre, la sensation de poids dans la poitrine, les pensées qui deviennent confuses...
Généralement, cela survient quand une personne se retrouve dans l'une des situations ci-après:
- prise de parole en public, même au milieu de collègues appréciés;
- juste avant un rendez-vous avec une personne considérée comme ayant un statut social, une renommée, des compétences supérieures aux siens;
- juste avant un rendez-vous amoureux;
- quand elle sera obligée de parler d'argent (demander une augmentation, réclamer le paiement d'une facture...);
- au moment d'exprimer son opinion, ou simplement d'échanger des propos sans conséquences;
- quand elle doit effectuer une prestation sous le regard d'un autre,
et parfois tout simplement de se retrouver au sein d'un groupe, dès lors qu'elle assimile regard des autres et jugement.
Mes axes de travail : quelques clés pour améliorer son estime de soi
Pourquoi être vigilant sur l'estime que l'on se porte: les impacts sur votre vie et dans votre quotidien d'une mauvaise estime de soi
L'anxiété sociale favorise les états dépressifs et amènent les personnes qui la subissent à éviter toutes situations où elles la ressentiraient.
Cela les conduit à refuser certains types de postes pour lesquels elles éprouvent pourtant un profond attrait et à passer à côté de leur vie professionnelle.
Cela implique d'être dans un mode de fonctionnement perpétuellement axé sur le déploiement de solutions stratégiques de repli sur soi, d'isolement, de mauvais choix pour éviter tout sentiment de peur, de honte, de dévalorisation.
Les études réalisées ont mis en évidence que l'anxiété sociale surgit dans toutes les situations où vous êtes désireux de produire une bonne impression, alors que l'intime conviction que vous ne pourrez pas y parvenir vous est chevillée au corps.
Savoir que c'est ridicule ne change rien à la peur qu'engendre une mauvaise estime de soi
Dans les années 60 et jusque dans les années 80, les concepts de l'estime de soi amenant à valoriser les affirmations positives sur soi, complétées par des approches comportementales d'engagement dans l'action ont donné de bons résultats mais ont également montré leur limite.
Ainsi, les avis favorables exprimés sur soi peuvent manquer d'effets durables.
Le coaching repose sur une prise de conscience.
Parfois vous cherchez à vous convaincre que votre peur est injustifiée, vous appuyant sur des ouvrages de développement personnel et des méthodes "tout public".
Celles-ci peuvent suffire.
C'est notamment le cas quand cette peur n'est pas viscérale, qu'elle ne repose pas sur des schémas de pensée inconscients.
Mais parfois l'origine de la peur est trop lointaine. Elle va être le résultat d'apprentissages inadéquats.
Une mauvaise estime de soi amène à adopter des rôles défensifs
Perfectionnisme, hypercontrôle, syndrome de l'imposteur: les niveaux de stress sont de plus en plus élevés, avec une tendance à confondre valeur et performance, et se définir à travers une vision excessivement réductrice: celle de ses actions.
Dans le même temps, la peur de l'échec amène à rester dans des schémas de routine. Les personnes ayant une mauvaise estime d'elles-mêmes passent plus de temps à se protéger, à rechercher l'approbation des autres qu'à véritablement agir.
Elles mettent en place différents mécanismes pour rester dans la passivité.
Or l'estime de soi ne se construit que dans l'action.
La société en générale manipule l'estime de soi
Nous vivons dans l'absence totale de la liberté nécessaire à définir qui l'on est:
En marketing, l'estime de soi est régulièrement convoquée comme support du message publicitaire.
Ainsi "parce que vous le valez bien" ou "venez comme vous êtes" sont des accroches reposant sur le biais de la flatterie auquel une personne à l'estime de soi haute et instable ne peut pas résister.
Exister précéderait le fait de penser selon le neurobiologiste Antonio Damasio
Le coaching et le "soi": comprendre la place du "soi" dans l'estime de soi
EXISTER PRECEDERAIT LA NOTION DE PENSER...
Pour Antonio Damasio le sentiment d'existence est lié à la notion qu"'il y a un corps qui est là et qui vit". Il décrit la perception de notre corps comme le premier de tous les états conscients. Pour lui, un état conscient est un "état senti".
Ainsi "la conscience que nous avons de ce qui nous entoure, ou de nos propres pensées, est la perception d'un état d'action dans notre corps. C'est-à-dire que notre attitude vis-à-vis du monde est déterminée par l'action : action de s'orienter vers un objet pour le saisir ; action de faire pivoter les globes oculaires pour voir cet objet, etc. Ces actions suscitent des modifications des paramètres internes du corps... Nous sentons le monde par l'effet que le monde exerce sur notre corps et sur son homéostasie."
Le concept d'homéostasie est dû au physiologiste français Claude Bernard, qui observe que les " les systèmes vivants doivent maintenir de multiples variables clés de leur milieu intérieur (température du corps, par exemple) autour d'une certaine valeur positive, pour que la vie puisse continuer " (source larecherche.fr)
Pour Jung, notre inconscient est un ensemble de forces qui, bien qu'opposées, sont complémentaires. Le Soi représente notre "instance psychique supérieure". Il est également désigné moi profond ou sage intérieur.
Intuitivement, le Soi détient le plan de développement de l'individu dans son intégralité. Il correspond à l'ensemble conscient - inconscient de la psyché. Ce soi transcende en psychologie les limites de la conscience et nos possibilités de cognition. La cognition est définie comme l'ensemble des processus La cognition est "l'ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance et mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l'apprentissage, l'intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou l'attention." (source Wikipédia)
L'être humain porte en lui la capacité à intégrer ses zones d'ombre et son égo social.
La discipline du coaching réunit un ensemble de techniques et de connaissances qui vont permettre à la personne accompagnée d'élever son niveau de conscience de soi.
L'apport des neurosciences à l'estime de soi: ma démarche pour vous
Les neurosciences m'amènent à privilégier le décodage de vos mécanismes attentionnels.
Ainsi, à se concentrer sur le schéma neuronal structurel qui vous amène à ajuster votre attention focalisée autour de tel type de stimulus et biaiser vos perceptions des situations.
Augmenter et conserver son estime de soi relève d'un apprentissage constant.
En séance, nous voyons comment être capable d'en gérer les nombreux paramètres.
Ainsi, tout le travail de coaching porte sur:
Pour changer, il faut être motivé à le faire. Sans cela, le cerveau de l'être humain oppose des mécanismes de résistance et le prive des ressources nécessaires.
Le coaching en neurosciences motivationnelles vous offre le confort d'un accompagnement au cours duquel toutes les stratégies de résistance au changement sont décodées. Ainsi la transformation peut être pérenne et se voir de l'extérieur.